HISTORIQUE
DE LA BALISTIQUE
LESIONNELLE. |
Dr. EJ VOIGLIO Chirurgien. Urgentiste
Les
débuts de la balistique lésionnelle La
bataille de Crécy en 1346
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Les
premières armes à feu firent leur apparition
sur le champ de bataille.
Elles
suscitèrent beaucoup d'émoi. Certains
commentaires sont arrivés jusqu'à nous
:
«
si grand bruit et tremblement qu’il semblait que
Dieu tonnât avec grand massacre de gens et renversement
de chevaux … »
(Villani-I-XII-histoire
de France – tome V)
«
effets terrifiants »
(Froissard) |
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A
cette époque, les armes à feu sont très
peu précises et leur utilisation est dangereuse…
surtout pour le tireur. Pendant un siècle, elles
sont très peu utilisées… |
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Des
observations réalisées sur le terrain
découlèrent les premières tentatives
d'explications des lésions et la première
théorie vit le jour :
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THEORIE
DE LA VENOSITE ET DE LA BRULURE
OU DE L'USTION DES PLAIES. |
-
Jean de Vigo (1514)
-
Braunschweig (1497)
« [Les plaies sont] contuses, envenimées par la
poudre et brûlées par le feu de l’arme. »
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La conséquence logique
de cette théorie est qu'il faut combattre la
vénosité des plaies :
On
cautérise les plaies par le fer rouge ou l’huile
bouillante pour détruire le poison dont elles
sont imprégnées…
En
ce temps là, l'anesthésie n'existait pas...
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Heureusement,
un grand chirurgien, Ambroise PARE, se penche sur « les pauvres
blessés »
et basera son traitement sur une observation scientifique
des lésions. |
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Les
débuts de l'étude objective des plaies
par armes à feu |
Ambroise PARE observe
donc les plaies et écrit un ouvrage de référence
intiulé : |
« La méthode de traicter les playes faictes par
hacquebutes et aultres bastons à feu et de
celles qui sont faictes par flèches, dards
et semblables.»
(1545) .
Il
conseille notamment de :
« …
ne plus brûler les pauvres blessés… »
et
explique :
« [Ces
plaies sont] alors peu rebelles à curation
et aussi faciles à traicter que celles qui
sont faictes par austres bastons faisant vulnèses
ronds contus et de telle figure que faict le boulet. »
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Il
est le premier expérimentateur : |
Le
sac de poudre noire ne s'enflammant pas, il conclut
que :
«
Les balles ne sont pas assez chaudes pour brûler…» |
Il
est le premier prescrire le débridement des plaies
pour l’extraction des corps étrangers et
pour favoriser l’issue de la suppuration…
… dans de sages limites.
Il
observe une zone contuse le long du trajet qu’il
attribue au "vent du boulais" ou à
"la pression subite de l’air" .
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Ambroise
PARE fut le premier pourfendeur du mythe des blessures
"extraordinaires" dues aux armes à
feu. Mythe qui, malheureusement, perdure encore de nos
jours dans l'esprit de certains. |
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Parmi
les théories résultant d'observations scientifiques
et de déductions pertinentes, on peut noter : |
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Traicté
des arcbusades :
"cette contusion est tout simplement le résultat
de l’action directe du corps vulnérant".
Pour
lui, rien de plus naturel que les lésions soient
dues au projectile.
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Par
contre, certaines affirmations, telles celles de HAGENBAH
et SOCIN (1870), ne peuvent que laisser perplexe :
« Toute
balle qui dans le corps vient s’aplatir contre
un os doit cautériser les tissus. » |
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Il
analyse les phénomènes avec une approche
plus physique :
« C’est
ainsi que se déchirent les reins, la rate,
la surface du foie et le cerveau. »
Pour
HUGUIER, un certain type de lésion aurait une
explication : la pression latérale des liquides
qui transmettent facilement les forces du fait de
leur incompressibilité.
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LA
THEORIE DU PROJECTILE-AIR |
Au
nombre des théories fantaisistes figure celle
du "projectile-air" de MELSENS :
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Il
décrit cette théorie dans les publications
suivantes :
-
Note sur le passage des projectiles à travers
les milieux résistants.
Melsens, CR de l’Académie des Sciences,
1867
-
Note sur les plaies produites par les armes à
feu.
Melsens, Journal de la Société Royale
des Sciences Médicales et Naturelles de Bruxelles,
1872
__________
|
- Il tire des balles dans
un cylindre métallique rempli d'eau et déclare
:
“Dans
l’eau, le volume d’air entraîné
par la balle est cent fois plus grand que celui de la
balle elle-même et cette quantité d’air
varie avec la forme et la masse du projectile”.
-
Il tire des balles sur un bloc de plomb et affirme :
“La
balle animée d’une grande vitesse (400
m/s) se déforme contre un plan résistant
en présentant (…) une dépression
au point central et occupe le fond d’un cône
volumineux dont la base est tournée vers le tireur.”
|
Au
terme de ses expérimentations au cours desquelles
il interprète mal des phénomènes
cependant bien observés, il conclut :
Les
effets produits sur les tissus par les balles sont la
résultante de l’action de deux projectiles
frappant simultanément :
- Projectile-solide qui se déforme sans changer
de volume
-
Projectile-air qui, comprimé en avant du solide,
tend à reprendre son volume primitif et simule
ainsi l’effet que produirait une balle explosive.
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Nous
avons un peu insisté sur cette théorie fantaisiste
du "projectile-air" car elle réapparaît
de temps à autres sous des formes à peine
déguisées. |
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Au
cours de la période que nous venons de survoler
on peut identifier schématiquement deux types
de chercheurs.
Certains
chercheurs qui observaient les lésions et les
corélaient à leur expérience de
médecin. Pour eux, ces blessures étaient
similaires à celles causées par des projectiles
autres que ceux lancés par des armes à
feu et relevaient des mêmes soins. Les soins étaient
donnés en fonction de la blessure observée
et non pas en fonction du projectile qui l'avait causée.
D'autres
chercheurs, constatant parfois des blessures plus importantes
que ne laisserait prévoir l'action d'un petit
morceau de métal, tentaient de les expliquer
qualitativement par des lois physiques mal maîtrisées.
A
partir de maintenant, nous allons entrer dans une phase
de recherche où l'expérimentation devient
de plus en plus rigoureuse mais qui, comme nous le verrons,
n'exclut pas pour autant des déductions et des
comportements erronés. |
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Nous
entrons, maintenant, dans une période où
l'on ne va plus se contenter d'observer les plaies
pour tenter d'imaginer, avec tous les dangers de mauvaises
interprétations, les phénomènes
présidant à l'interaction entre le projectile
et le tissu vivant.
Les
phénomènes balistiques se déroulant
très rapidement, on tentera donc de figer certaines
phases de l'interaction entre le projectile et le
tissu vivant dans des matériaux plastiques,
dont on souhaiterait que les caractéristiques
mécaniques soient les plus proches possible
des tissus vivants, et dont la plasticité permettrait
de garder une empreinte de cette interaction.
L'objetif
est difficile à atteindre car le principal
problème de la balistique lésionnelle
est de trouver le bon simulant ou matériau
de référence qui permette de représenter
le plus fidèlement possible ce qui se passe
dans un organisme lorsqu'il est atteint par un projectile.
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LES
TIRS DANS L'ARGILE
MORIN
et HENRARD 1867
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Dans
ce type d'expérimentation, un postulat important
est énoncé : le matériau sur lequel
on tire est proche du tissu animal. Comme on le verra,
il n'en est rien. Cependant, si l'on est prudent au
sens expérimental et si l'on connaît bien
les différences entre ces matériaux, on
peut commencer à appréhender les lois
physiques d'interaction entre un projectile et un matériau
particulier, en l'occurrence l'argile qui, comme on
le verra, est bien loin d'un tissu vivant. |
MORIN
et HENRARD, en 1867, pratiquent des tirs dans des blocs
d'argile. Ils découpent les blocs selon l'axe
de la trajectoire des projectiles et montrent que, pour
un même type de projectile, sa déformation
est d'autant plus importante que sa vitesse d'impact
est élevée. Ils constatent que les cavités
engendrées par les balles sont d'autant plus
volumineuses que la vitesse du projectile est élevée. |
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Les
deux auteurs montrent également que le trajet
projectilaire dans l'argile présente une forme
hélicoïdale. Cette forme bien marquée
est caractéristique de l'effet gyroscopique des
projectiles déstabilisés. Ce phénomène
est traité dans la rubrique "balistique". |
Bien
que, comme on l'a exposé ci-dessus, les caractéristiques
mécaniques de l'argile soient très éloignées
de celles du tissu vivant, on voit dans cette expérience
l'interaction de deux objets : le bloc d'argile et le
projectile. Les deux subissent des dégâts,
des déformations lors de l'impact. Il y a donc
des forces qui sont mises en jeu au moment du choc.
On sort de la métaphysique pour entrer dans la
physique... |
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THEORIE
HYDRAULIQUE DE L'ACTION
DES PROJECTILES DANS L'ORGANISME
KOCHER
1880 |
Le
corps humain étant constitué en grande
partie de liquides dont l'eau est le constituant majeur
et ces liquides étant réputés
incompressibles, KOCHER se pose la question de savoir
si ces derniers ne joueraient pas un rôle dans
certaines lésions ayant les caractéristiques
d'une "explosion" ou plutôt d'un éclatement.
On retrouve les idées de HUGUIER dont on a
parlé plus haut.
Il
tire avec une carabine Vetterli dans une baignoire
pleine d'eau, sur des vases remplis de terre, de plâtre
ou d'ouate secs et humectés et enfin sur des
crânes et des viscères creux. Il constate
un éclatement de la cible pour des vitesses
d'impact supérieures à 250 m/s et, détail
important, si le contenu est humecté.
Il
conclut que les lésions majeures sont produites
par des pressions hydrauliques et que ces pressions
dépendent de l'interaction projectile / cible.
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Les
briques d'un édifice important sont en train d'être
mises en place... |
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THEORIE
DE LA CONTUSION-DILACERATION DES TISSUS
DELORME
1879 et 1888 |
DELORME
mène des expérimentations sur cadavres.
Il constate la dilacération des tissus sous l'action
de la pénétration du projectile.
Il
observe également la contusion des tissus sous
l'effet de la déformation, de la bascule ou de
la fragmentation du projectile.
Il
conclut que l'action du projectile est fonction de :
- Sa vitesse
- Sa masse
- Sa forme
- Sa structure
- La nature du tissu rencontré |
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Les
bases de "l'interaction projectile / tissu vivant",
pierre angulaire de la balistique lésionnelle,
viennent d'être posées. |
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Nous
continuons notre périple à travers les théories
des lésions projectilaires. |
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THEORIE
DE LA " CAVITATION "
WOODRUFF
1889 |
Pour
WOODRUFF, l'interaction de la balle et d'un milieu visco-élastique
consiste principalement à ce que la balle repousse
plus ou moins violemment les particules du matériau
qu'elle rencontre. Il se crée, de ce fait, une
cavité dont le projectile occupe une extrémité.
De part l'élasticité du milieu, cette
cavité se referme à l'arrière du
projectile et, selon la violence du retour des particules,
un phénomène de rebond peut se produire
générant une nouvelle cavité de
plus faible amplitude compte tenu des amortissements.
Plusieurs cavités pulsatiles pourraient se produire
à l'arrière du projectile. |
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LES
EFFETS DESTRUCTEURS DES PETITS PROJECTILES
HORSLEY
1894. |
HORSLEY
n'a pas réellement théorisé sur
les effets des projectiles dans l'organisme. Il a su
cependant présenter, de manière relativement
simple, les effets des projectiles dans l'organisme
en s'appuyant sur des lois de la physique.
Il
constate :
- L'importance de la quantité de mouvement.
- L'influence de la section efficace, de la déformation
et de la vitesse linéaire du projectile.
- L'effet quasi nul de l'échauffement et de la
vitesse angulaire de la balle.
- Les origines de certains phénomènes
pathologiques observés au niveau du cerveau. |
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THEORIE
DU DOUBLE EFFET DES PROJECTILES
DANS L'ORGANISME
HARVEY
1946 |
HARVEY
met en place une terminologie, encore utilisée
de nos jours, qui permet de décrire les principales
parties d'un profil lésionnel. A savoir :
-
La cavité permanente.
- La cavité temporaire.
Il
considère le rôle de l'onde de choc comme
négligeable (pression très élevée
pendant un temps très bref). Encore faut-il que
cette onde de choc, au sens physique du terme, existe
réellement... |
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Ces
théories s'appuient désormais de plus
en plus naturellement sur les lois de la physique,
la mécanique en l'occurrence, et cette démarche
intellectuelle ne fera que s'afirmer. Soit le médecin
qui observe les plaies possède lui-même
de solides connaissances dans le domaine des sciences
physiques, soit il n'hésite pas à demander
conseil à un physicien. La voie est ouverte
à la multidisciplinarité.
Le
chemin de la connaissance en balistique lésionnelle
semble bien tracé et relativement sûr
entre les piliers de la rigueur scientifique. Les
erreurs et mauvaises interprétations d'antan
paraissent bien loin.
Il
faut, cependant, toujours demeurer prudent car, comme
on va le voir ci-dessous, les risques de trébucher
sont toujours présents. Des conclusions erronées
semblant surgir des siècles passés peuvent
apparaître de nouveau et être à
l'origine d'actes thérapeutiques inappropriés.
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THEORIE
DE LA HAUTE VITESSE
ET DE L'ONDE DE CHOC |
Cette
théorie n'a pas été énoncée
par un chercheur mais a eu ces partisans... et en
a encore. Elle n'est fondée sur aucune base
scientifique mais plutôt sur une action médiatique
et sur des observation de lésions occasionnées,
lors de tirs à des distances relativement courtes,
par des petits projectiles à haute vitesse.
Ces lésions, certes importantes, sont dues
à des phénomènes mécaniques
tout à fait diférents de cette pseudo
onde de choc.
Cette
théorie de l'onde de choc a eu une action extrêmement
néfaste au plan thérapeutique. Les chirurgiens
formés selon cette thèorie se préoccupaient
plus des responsables de la lésion (l'arme
et le projectile) que de la lésion elle-même.
Il n'est qu'à lire la préconisation
thérapeutique reprise in extenso ci-dessous
:
« Quoiqu’il
ne soit pas évident que l’effet de la
cavitation aboutisse à quelque chose de définitif,
il n’en demeure pas moins qu’il y a eu
atteinte tissulaire importante bien au-delà
de ce qui se voit à l’œil nu. Aussi
faut-il suivre les principes du parage radical, le
chirurgien devra être bien plus incisif en ce
qui concerne l’excision tissulaire en la pratiquant
souvent de façon empirique et plus large que
ne l’exigerait normalement le bon sens clinique. »
Gill 1978
On
aboutissait ainsi à des actes chirurgicaux
plus invalidants que l'action du projectile lui-même.
Cette attitude a été dénoncée
par Lindsey dans un célèbre éditorial
du Journal of Trauma paru en 1980 intitulé
"The idolatry of velocity, or lies, damn lies
and ballistics" (Le mythe de la vitesse ou mensonges,
foutus mensonges et la [science de la] balistique).
Heureusement
la raison a repris le dessus et une nouvelle génération
de chirurgiens préfère aujourd'hui traiter
la lésion sans se préoccuper de ce qui
l'a créée.
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LE
PRESENT... ET L'AVENIR |
De
nos jours, la balistique lésionnelle est typiquement
une science expérimentale qui utilise tout
les moyens scientifiques pouvant être mis à
sa disposition (radiographie X, IRM, imagerie haute
vitesse, instrumentation des cibles par capteurs divers...).
Elle fait appel à différentes disciplines
scientifiques et intéresse d'ailleurs divers
spécialistes (médecins, experts en balistique,
techniciens des matériaux...).
Même
si l'on peut espérer que la simulation informatique
apportera de plus en plus d'aide dans l'avenir, la
tâche est actuellement ardue. Il semble, en
effet, bien difficile d'imaginer, à court terme,
un système informatisé capable de simuler
fidèlement l'interaction entre un projectile
quelconque et un système aussi inhomogène
qu'un organisme constitué de tissus aussi variés.
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